« Three words, dear Robin » | Groek
Infos :
"Three words, dear Robin" | Groek
Creation: 06/25/2022artistes:
Description :
« Three words, dear Robin » | Groek
Adresse : École élémentaire publique Joliot Curie. 205 Av. de Venaria, 38220 Vizille
Texte de l’artiste :
Ma fresque est basée sur une œuvre à différents niveau de lecture, permettant de créer des échanges et des interactions avec le public adulte et enfant vis-à-vis de la nature et de la place de l’homme en son sein.
Au premier regard, la fresque représente un oiseau, au lieu de représenter une espèce exotique j’ai choisi de partir sur une espèce plus proche du spectateur, un rouge-gorge, l’idée est ici d’amener le spectateur à reprendre conscience de la beauté de proximité, reconsidérer son environnement et se rendre compte de sa richesse.
L’oiseau tient dans son bec un trèfle à quatre feuilles, qui comme le dit la légende est symbole de chance. Ce trèfle met en avant la flore de proximité et les jeux simples que l’ont peut pratiquer à son contact. Ce volatile est bienveillant, il nous souhaite de la réussite et du bonheur dans nos entreprises.
Autour de l’oiseau, nous pouvons observer différents motifs graphiques en lien avec la nature. La forme jaune en haut à gauche représente un pissenlit ou dent-de-lion, cette plante commune aux multiples utilisations (salade, tisane, etc.) symbolise ici la flore, mais également la lumière, le soleil et la chaleur, comme le disait Maupassant « L’herbe haute, où des pissenlits jaunes éclataient comme des lumières ». On peut d’ailleurs observer ses feuilles si caractéristiques en dessous de la fleur. À gauche et à droite de la fresque, nous retrouvons deux graines issues de l’aigrette du pissenlit. Surmontées de leur pappus, la touffe de poil blanche qui leur permet de planer en direction d’une terre fertile. Ces graines où akènes renvoient ici une fois de plus aux jeux de l’enfance, lorsque l’on soufflait sur le pissenlit pour voir se disperser les poils blancs au grès du vent. Une manière de permettre aux parents d’évoquer avec eux leur jeunesse, et de partager en leur compagnie un moment ludique au contact de la nature. Comme l’oiseau, les graines sont ici un symbole de liberté et de fragilité. Elles sont également synonyme de renouveau.
Les formes graphiques roses illustrent ici des pétales de fleurs flottant dans les airs, tels les confettis de la nature, ils nous amènent de la joie, du mouvement et de la couleur.
La fresque utilise différents styles graphiques pour les éléments le constituant afin que le spectateur essaye d’identifier les éléments qu’ils regardent. Certains sont clairement reconnaissables, d’autres nécessitent un temps d’analyse, que peut bien représenter cette forme associée à cette couleur dans ce contexte ? Une façon de stimuler l’imaginaire, la réflexion et la déduction chez l’enfant comme chez l’adulte.
Toujours avec cette volonté d’amener le spectateur à s’interroger face à ce qu’il regarde, l’eau, source de vie est ici représentée sous sa forme chimique (H2O), deux atomes d’hydrogènes (bleus) et un atome d’oxygène (rouge). Dans ce contexte, les molécules d’eau peuvent également être perçues comme des planètes flottant autour de l’oiseau, créant une scène surréaliste.
Au-delà de cette représentation de la nature à travers la faune et la flore, cette fresque interpelle également le spectateur autour de la pollution et de la responsabilité de l’homme dans la dégradation de son environnement, on retrouve ainsi deux mégots de cigarette stylisés entre les feuilles de pissenlit et le rouge-gorge ainsi que des fragments d’emballage au-dessus et en dessous de l’oiseau sur la partie basse de la fresque. Les morceaux d’emballage contiennent des fragments de pictogramme illustrant les produits inflammables (flamme noire sur fond orange) et toxiques (croix noir sur fond orange) et un fragment de mon logo (le pingouin glace). Les mégots, les emballages plastiques font partis des principaux déchets trouvés dans la nature. Lors d’une randonnée, j’ai récolté l’équivalent d’une bouteille de 2 litres de déchets divers (emballages, mégots, etc.). Au cours de celle-ci, j’ai également découvert un rouge-gorge mort sans traces de blessure apparente, je n’ai pu m’empêcher d’imaginer que cet oiseau était mort suite à l’ingestion d’un de ces déchets. Cette fresque est d’une certaine manière un hommage à cet oiseau.
Ces éléments, permettent d’interpeller les enfants sur la pollution, est-ce normal de trouver des mégots, des emballages et autres déchets de l’homme dans la nature ?
Tout le monde peut-être partie prenante et ramasser les déchets qu’ils voient au milieu des espaces verts.
Enfin, le fond de cette fresque est constitué d’éléments textuels rendu complexe à lire car recouvert par les éléments des plans supérieurs. La ville est un lieu de vie aux multiples facettes au sein de laquelle l’homme s’abîme et s’individualise de plus en plus. En oubliant qu’il vit en collectivité, il développe des comportements nocifs pour lui et son environnement. Afin d’illustrer cela, j’ai choisi d’utiliser les mots bruit, saleté et stress comme structure d’arrière-plan. Des traits marron foncés viennent parasiter ces concepts à la manière de branches stylisées. Il est temps de se reconnecter aux autres et à son environnement et ainsi de faire table rase de nos mauvaises habitudes pour le bien commun.